Colère
à Nathalie R.
Le sort s’acharne encore sur ceux qui me sont chers
Il a tué hier mon infantile candeur
Il revient aujourd’hui raviver ma rancoeur
Une femme n’aura bientôt plus le choix d’être mère
Un cancer insidieux sommeille dans sa chair
Sous le souffle croissant du vent de ma fureur
Dans mon cœur dégoûté vacille cette lueur
Je vais finir par croire que l’enfer est sur terre
L’existence n’est-elle donc qu’un long chemin de croix ?
De quel être malveillant sommes-nous donc les proies ?
La vie ne livre pas la clef de ses mystères
Elle se plaît à tirer les fils de nos souffrances
Pour mieux mettre à l’épreuve nos forces de résistance
Cette vie je la vomis, et lui crache ma colère.
avril 2001