Deux jolis moines
Savez-vous ce que j’ai surpris,
Mesdam’ messieurs, le savez-vous ?
Au beau milieu d’un pré fleuri,
Oyez, oyez, le croirez-vous ?
Deux jolis moines allongés,
Deux jolis moines, entendez-vous ?
Sur un arbuste à copuler,
A copuler ! le croyez-vous !
Ils arboraient la robe noire,
La robe noire ! entendez-vous ?
Leurs têtes viraient au roug’ sang,
Au rouge sang ! les pauvres fous !
C’était plus que j’n’en pouvais voir,
Mais quelle souillure ! Mais quel dégoût !
C’était plus que j’n’en pouvais voir,
Ah les filous ! les sapajous !
Coupant net leur coït bestial
Quand ils m’ont vu, les deux voyous
S’enfuyèrent dans l’air estival
A tire d’aile…
saisissez-vous ?
21 nov. 2007