"Contribution" d'Adalberto Ortiz
Afrique, Afrique, Afrique
grande terre, verte et ensoleillée
qui envoya les esclaves noirs
en longues files de mâts
Combien tragique fut la boussole
qui guida notre route…
Combien amères furent les dattes
que notre bouche rencontra
Toujours les fouets déchirèrent
notre dos de cascal*
Pourtant de nos mains agiles
nous jouons guaza** et bongo**
Leurs sons barbares secouent
les blancs, ceux d’aujourd’hui
inondés par le sang chaud
de la race de couleur,
car, l’âme africaine
qui arriva enchaînée
donna cannelle et flamme
à cette terre d’Amérique.
Tierra son y tambor, Contratres negros y mulatos Guayaquil, 1953
* bois de couleur sombre
** instruments de musique