Première chasse
sous la brume qui s’étire en longs filaments
la campagne s’éveille
fraîche et silencieuse
exhalant les parfums de la terre en offrande
le long d’une haie camouflées des regards
des bottes frottent
dans les herbes humides
les yeux vont, viennent
s’arrêtent contact froid du métal sur les mains qui se serrent
croassements
battements d’ailes dans les arbres perceptions familières qui inondent le cœur
sensation d’assurer la relève
de retour à la ferme passant l’atelier
deux oreilles blanches
doucement l’arme se ferme
crosse contre épaule
joue sur le bois lisse
œil dans la ligne de mire
visée
PAW
sourire
une toison minuscule
immaculée et immobile
tête basse
dernière chasse
novembre 2006